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« DES NICHES ET DES IGLOOS SOUS UN TOIT SANS BARDAGE »

Pour Marie-Agnès Thevenot, il est important de garder un contact quotidien avec les veaux.© DENIS LEHÉ

Situé près de Vesoul, en Franche-Comté, le Gaec La pierre qui vire a installé les veaux sous un auvent ouvert, avec des niches individuelles et quatre igloos de 15 m2.

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NOTRE BÂTIMENT EST OPÉRATIONNEL DEPUIS 2011, explique Marie-Agnès Thevenot, installé en Gaec avec son mari Francis, à Chariez (Haute-Saône). Je voulais une conception très ouverte, un peu comme si les veaux étaient au pré. L'ensemble compte quatre parcs collectifs comprenant une aire paillée de 5 x 5 m et un quai de 1,10 m à l'avant. Cette installation est protégée par un toit monopente ouvert au sud-est, mais sans bardage, ni filet sur les côtés. À l'arrière, les veaux ont accès à un igloo de 15 m2. Nous avons installé un Dal Holm et Laue qui alimente deux cases sur quatre. »

Satisfaits du résultat, les époux Thevenot ont prolongé la toiture deux ans plus tard avec une travée supplémentaire.

« J'AI PERDU UN SEUL VEAU EN CINQ ANS »

Ils ont installé cinq niches individuelles pour les veaux, de la naissance jusqu'à dix ou quinze jours. « Auparavant, les veaux étaient dans un hangar métallique, ajoute Marie-Agnès Thevenot. Tous les jours, il fallait ouvrir le grand portail pour entrer la distributrice et nourrir les génisses situées à côté. Cela créait des courants d'air et sur une année, les malades se comptaient par dizaines. Malgré les soins, quelques-uns mouraient. Avec ce système ouvert, je n'ai perdu qu'un seul veau en cinq ans pour des problèmes pulmonaires et les frais vétérinaires ont nettement chuté », se réjouit Marie-Agnès. L'orientation vers le sud-est laisse entrer le soleil le matin dans les igloos, notamment en hiver. Les veaux sont tondus sur le dos pour éviter qu'ils ne transpirent et n'attrapent froid. En été, il ne fait pas trop chaud à l'intérieur des igloos. Il est possible de curer les aires paillées, sans déplacer les igloos. Il suffit de refermer les barrières latérales pour contenir les veaux sur les quais. Chaque case peut aussi être vidée individuellement, en retirant l'igloo avec le télescopique pour accéder par l'arrière. Le Gaec réalise un vide sanitaire annuel avec désinfection. Les igloos sont alors lavés à l'intérieur comme à l'extérieur.

« JE PAILLE À LA MAIN TOUS LES JOURS »

« Je paille tous les jours à la main, précise Marie-Agnès Thevenot. Nous pourrions utiliser la pailleuse, mais cela ferait beaucoup de poussières. Et surtout, je préfère rentrer dans les cases et voir les veaux pour m'assurer que tout va bien. Ils passent la majorité du temps sur l'aire paillée et s'abritent sous l'igloo quand le temps est trop mauvais. Une année, le thermomètre est descendu à - 21°C. Cela n'a pas posé de problème. Le local du Dal est isolé et le système de distribution comporte une circulation d'eau pour éviter qu'elle ne gèle. En conditions rudes, je ne lésine pas sur la nourriture et je monte la température du Dal à 43°C. Ce sont les quarante-cinq premiers jours les plus importants. Après ce cap, ils sont sauvés », déclare Marie-Agnès Thevenot.

Chaque parc collectif comprend une aire paillée et un quai avec des cornadis, protégés uniquement par l'auvent. L'igloo de 15 m2 sert de refuge en cas d'intempérie.

© DENIS LEHÉ

Une cinquième travée a été ajoutée pour les niches individuelles où les veaux restent entre 10 et 15 jours après la naissance.

© DENIS LEHÉ

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